Journée en blanc – Pour fêter Pâques !
Accueil des correspondants de Puente Genil
Échange linguistique France/Espagne : semaine lyonnaise pour les élèves du collège Compañía de María situé à Puente Genil, dans la région de Cordoue.
Dans le cadre d’un projet Erasmus+, le collège Chevreul recevait du 10 au 16 mars les correspondants espagnols des élèves de 3ème qui avaient été chaleureusement accueillis à Puente Genil en octobre.
Une semaine pédagogique, touristique, culinaire et sportive attendait les correspondants espagnols dont la thématique de voyage incluait santé, sport et bien-être.
Projet pédagogique
Visites culturelles…
…et challenges sportifs
Orientation – Hôtellerie et restauration
Des vocations sont-elles nées cette semaine ?
L’avenir nous le dira…
Sur la base du volontariat, des élèves de 3ème et de 4ème sont allés visiter le lycée Jehanne de France, La Favorite spécialisé dans les filières de la restauration et de l’hôtellerie. Ils ont découvert l’économat, la chambres, les cuisines… jusqu’au restaurant d’application, qui a fait son petit effet !
« 12 Mars, je lis » au CDI
Dans le cadre du Quart d’heure de lecture national « 12 mars, je lis », organisé par Le CNL (Centre National du Livre) en partenariat avec l’Éducation nationale, les CDI de nos deux collèges avaient organisé un quart d’heure de lecture très original.
- Madame Cartron et Madame Jacquemin, professeurs documentalistes avaient demandé à leurs élèves d’imaginer des slogans pour stimuler l’envie de lire. « Lire c’est du délire », « Lire c’est devenir soi », « Lire c’est la vie »… autant de slogans proposés par nos élèves qui seront transformés en marque-pages et distribués aux emprunteurs du CDI.
- Quelques élèves se sont prêtés au jeu de la lecture à voix haute et ont enregistré pour vous les premiers chapitres de romans que vous pouvez retrouver ici. À découvrir absolument.
- Pendant ce quart d’heure de lecture, il faut se rendre à l’évidence : nos élèves ont pris l’habitude de lire dans des positions fort improbables. En tout cas c’est ce qu’ils ont voulu nous faire croire… 😉
Vive les livres et vive la lecture !
Comment vivre ce Carême ?
« Voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut ! » (2 Co 6, 2).
C’est une phrase de l’apôtre Paul qui nous aide à découvrir le sens du Carême. Le Carême est un temps favorable pour revenir à l’essentiel, pour écarter de ma vie ce qui peut l’encombrer un peu et pour me rapprocher de Dieu. Parfois on peut avoir le sentiment que Dieu est loin ou que son Esprit est un peu éteint en nous (en cendres !). Revenir à l’essentiel.
C’est le temps adéquat pour mettre en pratique l’invitation faites par Dieu, par exemple en Joël : « Revenez à moi de tout votre coeur » (Jl 2, 12). Revenir à l’essentiel qui est le Seigneur.
QU’EST-CE QUE LE CARÊME ? QUEL EN EST LE SENS ?
Source : Le jour du Seigneur.
Le carême est une période très importante pour les chrétiens car il les prépare à la fête de Pâques. Son appellation vient du latin quadragesima, qui veut dire « quarantième ». Le carême commence donc le quarantième jour avant Pâques, soit le mercredi des Cendres, et dure logiquement quarante jours. Les dimanches et la mi-carême ne sont généralement pas comptés dans cette quarantaine.
SYMBOLIQUE DU NOMBRE 40
Pour les chrétiens, cette période rappelle les 40 jours passés par Jésus au désert, au début de son ministère. Mais le nombre 40 est très souvent repris dans la Bible. Par exemple, le Déluge s’est déroulé en 40 jours ; Moïse a passé 40 jours et 40 nuits sur la montagne, dans la présence de Dieu qui lui a révélé les Tables de la Loi et la Torah. Il réfère aussi au nombre d’années passées par les Hébreux dans le Sinaï, à la sortie d’Égypte.
Enfin, il recouvre plusieurs symboliques. Par exemple, dans le cas de la traversée du désert, « quarante » symbolise ici une génération entière qui se renouvelle et atteint la terre promise par Dieu, délestée des péchés de la génération précédente. Il représente également le temps passé, pour l’enfant, dans le ventre maternel.
LE DÉROULEMENT DU CARÊME
Le carême se déroule donc sur quarante jours et comprend quatre temps liturgiques importants : le mercredi des cendres (début), la mi-carême, les Rameaux et la Semaine sainte. Pendant toute la durée de ce temps liturgique, les ornements des prêtres sont de couleur violette.
Le mercredi des Cendres, célébré le lendemain de Mardi gras, marque l’entrée des chrétiens en carême. Du latin Dies cinerum (« jour des cendres »), il représente le premier jour de pénitence et de jeûne. Lors de la messe célébrée ce jour-là, le prêtre bénit les cendres des rameaux brûlés l’année précédente, puis marque d’une croix de cendres le front des croyants. Le fidèle est invité à se souvenir de sa fragilité d’être humain et à se repentir.
La mi-carême est une fête qui interrompt les quarante jours de privations. Cette coupure festive a lieu, par définition, le jeudi de la troisième semaine du carême. Traditionnellement, elle s’apparente aussi au Carnaval et à ses défilés de chars dans de nombreuses régions et depuis des temps reculés. Ces vingt jours pourraient aussi correspondre à la durée de validité des œufs pour être consommés. C’est pour ne pas les perdre que les crêpes étaient au menu du Mardi gras et de la mi-carême. Le jour de Pâques, les œufs étaient peints et devenaient objets de décoration et de cadeaux. Dans l’Antiquité, l’œuf portait une dimension mystique et cosmique. Signe d’une « épiphanie de la création », il représentait la naissance du monde et ce, sur plusieurs continents.
Le dimanche des Rameaux
Le dimanche des Rameaux est le premier jour de la Semaine sainte, qui conclut le temps du carême. Le sixième dimanche après le mercredi des Cendres (ou le dimanche précédant le dimanche de Pâques), les chrétiens fêtent l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem et commémorent la Passion du Christ. La célébration religieuse est marquée par la bénédiction des buis et par la lecture du texte de la Passion de Jésus. Le buis béni est souvent utilisé, pour les chrétiens, pour orner chez eux un crucifix, ou pour être déposé sur une tombe. Ce geste signifie leur foi dans la résurrection du Christ.
Fin du carême : la Semaine sainte
La Semaine sainte est l’axe central de l’année liturgique. Concluant les quarante jours du carême, elle commence le dimanche des Rameaux et s’achève la nuit de Pâques. Les chrétiens orthodoxes l’appellent la « Grande Semaine ».
– Le Mercredi saint, l’évêque réunit tous les prêtres de son diocèse à la cathédrale pour une célébration pendant laquelle ils renouvellent leurs voeux : c’est la messe chrismale ;
– Le Jeudi saint, les chrétiens célèbrent la Cène et se réunissent pour faire mémoire de l’Eucharistie et du geste du lavement des pieds par Jésus à ses disciples, ou geste du serviteur
– Le Vendredi saint est celui réservé à la Passion avec un office des ténèbres le matin et un chemin de croix à 15h.
– Le samedi, la veillée pascale est le point d’orgue et l’aboutissement du carême. La célébration s’ouvre par un feu auquel est allumé le Cierge pascal. La célébration commence dans le noir, bougies en main. Les fidèles écoutent de nombreux textes qui rappellent le parcours du peuple hébreu, de son Exode et de la fidélité de Dieu dans son histoire. Elle se conclut par les récits de la vie de Jésus jusqu’à sa résurrection.
QU’EST-CE QU’IL FAUT FAIRE PENDANT LE CARÊME ?
Au cœur de la question du Carême, il y a la question morale : la question des commandements. On n’aime pas trop ce mot ! souvent on n’aime pas être « commandé » ! Ça ne nous plait pas. On ne se sent pas libre du coup ! Mais c’est quoi être libre ? Justement Dieu me veut libre ! Il faut juste bien comprendre de quoi il parle quand il parle de liberté.
C’est l’expérience que vont faire les hébreux. Si on refait l’histoire de Joseph jusqu’à Moïse. Pour Dieu la liberté c’est d’abord une expérience. Le peuple des hébreux à fait cette expérience, ce chemin : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2).
Dans ce contexte les 10 commandements sont un chemin vers la liberté. Il s’agit d’un appel à la liberté. Il ne se réduit pas à un seul événement, car il mûrit au cours d’un cheminement.
De même qu’Israël dans le désert conserve encore en lui l’Égypte – en fait, il regrette souvent le passé et murmure contre le ciel et contre Moïse – de la même façon, aujourd’hui, le peuple de Dieu garde en lui des liens contraignants qu’il doit choisir d’abandonner. Nous nous en rendons compte lorsque nous manquons d’espérance et que nous errons dans la vie comme sur une lande désolée, sans terre promise vers laquelle tendre ensemble. Le Carême est le temps de la grâce durant lequel le désert redevient – comme l’annonce le prophète Osée – le lieu du premier amour (cf. Os 2, 16-17). Dieu éduque son peuple pour qu’il sorte de l’esclavage et expérimente le passage de la mort à la vie.
L’exode de l’esclavage vers la liberté n’est pas un chemin abstrait. Pour que notre Carême soit aussi concret, la première démarche est de vouloir voir la réalité.
Je voudrais souligner, dans le récit de l’Exode, un détail qui n’est pas sans importance : c’est Dieu qui voit, qui s’émeut et qui libère, ce n’est pas Israël qui le demande. Dieu ne s’est pas lassé de nous. Accueillons le Carême comme le temps fort durant lequel sa Parole s’adresse de nouveau à nous : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est un temps de conversion, un temps de liberté. Jésus lui-même, comme nous le rappelons chaque année à l’occasion du premier dimanche de Carême, a été conduit par l’Esprit au désert pour être éprouvé dans sa liberté.
Pendant quarante jours, il est devant nous et avec nous : il est le Fils incarné.
Contrairement au Pharaon, Dieu ne veut pas des sujets, mais des fils. Le désert est l’espace dans lequel notre liberté peut mûrir en une décision personnelle de ne pas retomber dans l’esclavage. Pendant le Carême, nous trouvons de nouveaux critères de jugement et une communauté avec laquelle nous engager sur une route que nous n’avons jamais parcourue auparavant.
Cela implique une lutte : le livre de l’Exode et les tentations de Jésus dans le désert nous le disent clairement. À la voix de Dieu, qui dit : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 11) et « Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi » (Ex 20, 3), s’opposent en effet les mensonges de l’ennemi. Les idoles sont plus redoutables que le Pharaon : nous pourrions les considérer comme sa voix en nous. Pouvoir tout faire, être reconnu par tous, avoir le dessus sur tout le monde : chaque être humain ressent en lui la séduction de ce mensonge. C’est une vieille habitude. Nous pouvons nous accrocher ainsi à l’argent, à certains projets, à des idées, à des objectifs, à notre position, à une tradition, voire à certaines personnes. Au lieu de nous faire avancer, elles nous paralyseront. Au lieu de nous rapprocher, elles nous opposeront. Mais il y a une nouvelle humanité, le peuple des petits et des humbles qui n’a pas succombé à l’attrait du mensonge. Alors que les idoles rendent muets, aveugles, sourds, ou immobiles ceux qui les servent (cf. Ps 114, 4), les pauvres en esprit sont immédiatement ouverts et prêts : une silencieuse force de bien qui guérit et soutient le monde.
Il est temps d’agir, et durant le Carême, agir c’est aussi s’arrêter. S’arrêter en prière, pour accueillir la Parole de Dieu, et s’arrêter comme le Samaritain, en présence du frère blessé. L’amour de Dieu et du prochain est un unique amour. Ne pas avoir d’autres dieux, c’est s’arrêter en présence de Dieu, devant la chair de son prochain. C’est pourquoi la prière, l’aumône et le jeûne ne sont pas trois exercices indépendants, mais un seul mouvement d’ouverture, de libération : finies les idoles qui nous alourdissent, finis les attachements qui nous emprisonnent. C’est alors que le cœur atrophié et isolé s’éveillera. Alors, ralentir et s’arrêter.
La dimension contemplative de la vie, que le Carême nous fera ainsi redécouvrir, mobilisera de nouvelles énergies.
En présence de Dieu, nous devenons des frères et des sœurs, nous percevons les autres avec une intensité nouvelle : au lieu de menaces et d’ennemis, nous trouvons des compagnons et des compagnes de route. C’est le rêve de Dieu, la terre promise vers laquelle nous tendons une fois sortis de l’esclavage. Dans la mesure où ce Carême sera un Carême de conversion, alors l’humanité égarée éprouvera un sursaut de créativité : l’aube d’une nouvelle espérance. Je voudrais vous dire, comme aux jeunes que j’ai rencontrés à Lisbonne l’été dernier : « Cherchez et risquez, cherchez et risquez. À ce tournant de l’histoire, les défis sont énormes, les gémissements douloureux. Nous assistons à une troisième guerre mondiale par morceaux. Prenons le risque de penser que nous ne sommes pas dans une agonie, mais au contraire dans un enfantement ; non pas à la fin, mais au début d’un grand spectacle. Il faut du courage pour penser cela ». C’est le courage de la conversion, de la délivrance de l’esclavage. La foi et la charité tiennent la main de cette « petite fille espérance ». Elles lui apprennent à marcher et elle, en même temps, les tire en avant. Je vous bénis tous ainsi que votre cheminement de Carême.
Une semaine autrement
Avant les vacances d’hiver, les collégiens ont bénéficié d’un programme spécial entre midi et deux heures au CDI
- Lundi : atelier de calligraphie chinoise encadré par Mme Guan dans le cadre de la semaine chinoise
- Mardi : jeu autour des héros de la littérature préparé et animé par des élèves du club lecture puis remise des prix du bingo littéraire
- Jeudi : jeux de société autour des lettres et de l’expression
- Vendredi : sieste contée
En images
Programme de Carême 2024
Un geste des mains, pour célébrer l’amitié :
Sur le temps de la pastorale, dès jeudi 15 février (en 5ème) et vendredi 16 (en 6ème), les jeunes inscrivent sur des mains de couleur, symboles des liens de fraternité, des réussites d’actions effectuées qui vont dans le sens de « garder l’amitié » entre les uns et les autres par une main tendue.
Dans les couloirs, nous avons pu lire des réflexion sur l’amitié
- « Aimez vous les uns les autres », Jean 13 (Bible)
- « L’amitié est très précieuse »
- « L’ami, c’est quelqu’un en qui tu as confiance »
- « Oh qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble » de la Bible, tiré du psaume 133
- « Pour moi, l’amitié c’est… le rire, la joie, le soutien, l’entraide, les jeux, se comprendre, ensemble, etc. »
- « L’amitié est une source de survie »
- « Celui qui souffre a droit à la bienveillance de son ami »
- « l’ami aime en tout. Et dans le malheur, il se montre en frère » ps. 13, 17
- « Pour moi l’amitié c’est comme pour un animal : il faut en prendre soin ».
- « Entraide » / « Confiance » / « Partager et aimer » / « Fidélité »
- …
Confession
Sur inscription et sur plusieurs créneaux proposés par la Pastorale du collège, les élèves qui le souhaitaient se sont rendus à la chapelle Saint-Irénée et se sont présentés à un prêtre pour recevoir le sacrement de la réconciliation.
Godly play
Deux séances de godly play autour du Carême ont été proposées aux jeunes par Mme Diaz, pour s’immerger dans les récits bibliques. Inspirée de la méthode Montessori, cette pédagogie permet de nourrir et développer l’intériorité.
Un bol de riz, vendredi Saint
- Le vendredi 29 mars, un repas « bol de riz » est servi au bénéfice des 3aMIE. Cette association lutte pour l’accueil, l’aide et l’accompagnement des jeunes migrants isolés. Soeur Régine, de notre tutelle, œuvre pour eux. Elle donnera son témoignage ce jour-là.
- Le MEJ (mouvement eucharistique des jeunes) et le club journal feront découvrir aux élèves trois parcours retraçant le vécu de jeunes migrants.
Journée en blanc
Pour fêter la résurrection, tous les professeurs, membres du personnel et collégiens sont invités à se vêtir de blanc mardi 2 avril ! Ce jour là, une surprise attend chacun à l’accueil… Une journée lumineuse et joyeuse !
Shoah, déportation : mémoire et transmission
Claude Bloch, dernier survivant lyonnais du camp d’Auschwitz, nous a quittés le 31 décembre dernier à l’âge de 95 ans. Malgré sa disparition, la transmission du devoir de mémoire des victimes de la déportation, de la Shoah et de la résistance se poursuit dans notre établissement, avec en point d’orgue, une allocution de nos élèves lors de l’hommage rendu à Claude Bloch à la mairie de Lyon, le 7 février 2024.
Monsieur Le Procureur Viout, procureur adjoint lors du 3ème procès de Klaus Barbie, est intervenu le 13 février auprès des classes de 3ème. Retraçant le parcours d’Hitler, puis de Klaus Barbie dans le contexte de l’Allemagne des années 30/40, il a interpellé nos élèves sur les mécanismes qui ont conduit à la montée du nazisme et à l’endoctrinement de milliers de jeunes allemands tels que Klaus Barbie. « Comment un jeune homme bien sous tous rapports va devenir le tortionnaire qu’il est devenu ? On ne nait pas fanatique, on le devient. »
Après avoir rejoint la jeunesse hitlérienne, Barbie rejoint l’école de formation des SS. C’est là qu’il apprendra à détester les juifs et les homosexuels qu’il ira traquer à Berlin et Amsterdam. Il participe à l’occupation de Paris, puis devient chef de la section 4 de la Gestapo de la région Rhône-Alpes, Jura et Saône-et-Loire en 1943. Il installe son quartier général à Lyon, au dernier étage de l’hôtel Terminus, puis à l’école de santé militaire, avenue Berthelot. Il réquisitionnera la prison de Montluc à partir de 1943. Sous ses ordres, sont torturés et exécutés de nombreux juifs et de nombreux résistants, dont Jean Moulin. Surnommé le « boucher de Lyon », il fuit durant près de quarante ans, se cache en Amérique du Sud sous le nom de Klaus Altmann et obtient la nationalité bolivienne en 1957.
Un procès pour ne pas oublier
En 1983, il est finalement extradé de Bolivie vers la France, où il est condamné à la réclusion à perpétuité pour crime contre l’humanité lors du procès de Lyon qui s’ouvrira le 11 mai 1987. Il refusera d’y participer.
Lors de ce procès événement filmé en intégralité, qui réveillera la mémoire collective des Lyonnais, plusieurs survivants témoigneront avec courage et dignité des horreurs perpétrées par Klaus Barbie. Nos élèves ont pu en visionner de larges extraits très émouvants, dont les témoignages de Sabine Zlatine, l’infirmière d’Yzieu et de Simone Lagrange, avant que Monsieur Viout ne conclue : « Le fanatisme perdure. Lorsque des jeunes se font sauter avec une ceinture d’explosifs au nom de DAESH après avoir été endoctrinés, c’est du fanatisme ! Il faut donc se rappeler tout ça, pour ne pas que ça se répète. »
7 février : Hommage à Claude Bloch à l’Hôtel de Ville de Lyon
A l’Hôtel de Ville de Lyon, le 7 février, en présence de 350 personnes, sont intervenus pour prendre la parole, Monsieur Grégory Doucet, maire de Lyon, Monsieur le Procureur Jean-Olivier Viout, Monsieur Permezel, président de l’association des Rescapés de Montluc, des représentants du CRIF et de la Ligue Contre le Racisme et l’antisémitisme Auvergne-Rhône-Alpes, Monsieur Christian Bloch, fils de Claude Bloch, et plusieurs élèves de différents établissements de Lyon dont quatre élèves de seconde, de première et de troisième du Groups scolaire Chevreul Lestonnac accompagnés de leurs professeurs. Une fierté pour notre établissement. Ces élèves avaient rencontré Claude Bloch lorsqu’il avait livré son témoignage au Collège Chevreul et au Collège Lestonnac. Tous ont rendu un vibrant hommage à cet homme exceptionnel.
Discours de nos élèves à l’Hôtel de Ville de Lyon, lors de l’hommage à Claude Bloch, le 7 février 2024
Qu’est-ce qui fait, Monsieur Bloch, que nous allons retenir votre intervention ?
Lors du récit, la similitude de votre âge avec le nôtre nous a permis de nous identifier. Nous nous imaginions comme vous, dans le bus reliant La Martinière à Rillieux avec l’angoisse de se faire contrôler. Ayant connaissance du faux nom qui figurait sur votre carte d’identité nous appréhendions avec vous cette possible rencontre.
Au moment de l’arrestation par Paul Touvier, nous sommes restés impressionnés par l’ensemble des détails que vous avez acceptés de nous offrir. A cet instant, nous ne comprenions pas l’importance de votre « pantalon long ».
Ces précisions ont ensuite laissé place à l’émotion lors du départ de votre grand-père et le sang froid de votre Maman. Le 20 décembre dernier, nous sommes allés visiter la Prison Montluc et la « baraque aux juifs » a pris tout son sens. Nous vous entendions encore redire cette phrase : « avec bagage ou sans bagage ».
À la suite des collégiens de notre établissement qui ont eu la possibilité de retourner à Auschwitz avec vous, nous avons pris conscience de la gravité de ce que nous étions en train d’écouter.
Nous garderons en mémoire que, pendant que vous racontiez ce que vous aviez vécu, vous ne donniez pas votre ressenti sur les événements : que les faits. Vous avez refusé de vous faire applaudir.
Grâce à cette intervention dans notre établissement, nous avons compris ce qu’il s’était passé pendant la guerre. Ce moment nous a permis de réfléchir car, outre transmettre et ne pas oublier ce que nous avons reçu, il nous importe de ne pas refaire les erreurs du passé.
Merci, Monsieur, pour ce récit. Nous entretiendrons votre mémoire et la transmettrons : passeurs de mémoire, nous sommes dès lors « témoins du témoin ».
À plusieurs reprises, vous avez dit : « je suis petit et pas bien costaud ». Aujourd’hui, nous pouvons témoigner de votre grandeur, de votre charisme et votre générosité.
Dès lors, l’ensemble du groupe scolaire Chevreul Lestonnac et nous-mêmes tenons, avec une vive émotion, à rendre hommage à M. Bloch.
Nous sommes de ceux, nombreux mais pas assez, qui avons eu la chance de rencontrer M. Bloch et d’assister son témoignage (là aussi, le mot est faible).
En effet, trouver les bons mots, ceux qui sauront être à la hauteur de l’homme à côté duquel nous nous sentions ridiculement petits est complexe.
C’est avant tout sa capacité de résilience et son humilité qui nous ont touchés. Rien en lui ne laissait deviner un passé si chargé, et sa manière d’en parler était d’une clarté bouleversante.
Car au-delà de sa dureté, son témoignage est d’une richesse ineffable. Par son récit, il nous a transmis un pan de notre Histoire qui ne doit pas être oublié.
Claude Bloch donnait du sens à la phrase d’Elie Wiesel, prix Nobel de la paix 1986 (ancien déporté) : “Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence”, en dédiant 28 années à ce devoir de mémoire.
Ce devoir est aujourd’hui le nôtre. Nous nous devons de continuer son travail, en partageant autant que possible ses souvenirs, en veillant à ce que de telles atrocités ne se reproduisent jamais mais surtout en gardant toujours espoir, et ce, même dans les heures les plus sombres.
Semaine chinoise
Le Nouvel An Chinois (春节) arrive, la Semaine Chinoise aussi !
Pendant toute cette semaine, les élèves ont participé à des activités variées autour de la culture chinoise : défi-Lecture, calligraphie, cours de découverte de la langue…un voyage au pays des idéogrammes.
Défi-lecture
Un défi lecture sur la Chine s’est déroulé au CDI
- les élèves de 5ème ont lu chacun deux albums ;
- les élèves de 4ème, quant à eux, ont lu l’intégralité d’un recueil intitulé La fleur du roi dragon et autres contes de chinois de Guillaume Olive.
La découverte du vrai visage de la Chine, peuplée de 1,4 milliard d’habitants, dans un univers à la fois traditionnel et moderne, a donné envie à nos élèves sinisants de partager leurs connaissances avec les autres pour qu’ils puissent, eux aussi, s’immerger dans la culture de l’Empire du milieu (中国).
Un livret pour partager les découvertes de la culture chinoise
En collaboration avec le CDI, « photo-montages » et « nuages de mots » ont été réunis dans un livret. Ces travaux ont été réalisés par les jeunes lecteurs de 5ème à partir de leurs échanges d’impressions après lecture. Des activités créatives des élèves de 4ème ont également été présentées : illustrations, réécriture des fins de contes, repérage des indices de la culture chinoise… Certains ont enregistré, avec leurs propres voix, des contes que l’on peut écouter grâce aux QR codes intégrés dans les pages.
Ce livret peut être consulté au CDI afin que tous les élèves du collège puissent découvrir la culture chinoise.
Calligraphie
À la suite d’un atelier de calligraphie chinoise, chaque élève a réalisé une œuvre calligraphique « J’aime … ». Cette exposition est pour tous un plaisir des yeux : « J’aime le chinois, j’aime ma famille, j’aime le sport, j’aime mes amis … »
Cours de chinois pour tous le niveau 6ème
- Tous les élèves de 6ème ont suivi un cours de « Découverte de la langue chinoise ». Ils ont appris à dire en chinois « Bonjour », « Merci » et « Au revoir », ils ont appris aussi à compter de 0 à 10 en chinois ! Certains élèves ont posé des questions pertinentes sur l’enseignement et l’apprentissage du chinois, sur la culture et la vie en Chine.
Tout est fait pour partager une passion commune : celle d’une culture si lointaine et si présente, avec vous tous !
Bonne année du Dragon (龙年快乐) !
Mme GUAN Jian, professeur de Chinois
Lancement de l’équipe d’éco-délégués
Lancement des éco-délégués
Mme Vannière, référente Éducation et Développement Durable (EDD), a lancé la nouvelle équipe d’Éco-Délégués au collège. Elle coordonne cette équipe d’élèves de tous les niveaux, de la 6ème à la 3ème.
Un projet plus large est en ligne de mire : l’obtention du label Erasmus + (développement durable).
Sur la base du volontariat, 1 élève par classe a été élu par ses camarades pour constituer une équipe de 24 éco-délégués.
Une réunion par mois
Une fois par mois, la nouvelle équipe se réunit entre midi et deux heures pour réfléchir ensemble aux actions à mener au sein du collège pour prendre soin de la planète.
Leurs objectifs : sensibiliser, faire (ré)agir leurs camarades en leur donnant des repères et des Tips. Ils auront tout gagné lorsque chacun considèrera ces actions non pas comme des contraintes, mais comme des gestes simples, de bonnes habitudes, un savoir-vivre au quotidien.
Pour y arriver, chacun doit pouvoir s’auto-évaluer sur sa façon d’être face aux déchets, à la nourriture, et aux équipements de la cantine, et aussi son comportement (poli et reconnaissant ou impoli et indifférent) avec le personnel.
Un triste constat
Les élèves ont observé du gâchis dans les poubelles : nourriture jetée, assiettes et couverts à la poubelle… Ils ont également remarqué des comportements manquant de respect vis-à-vis du personnel de la restauration, oubliant de les remercier, négligeant la propreté de leurs plateaux, ou encore ne répondant pas aux sourires qui leur sont adressés. Un constat qui les attriste…
Pour interpeller les élèves sur ces phénomènes quotidiens, ils ont imaginé des affiches avec des slogans.
Objectifs : moins gâcher / mieux se comporter / réveiller leurs camarades.
Des affiches qu’ils veulent percutantes :
Les élèves ont créé vendredi 2 février différentes affiches qu’ils ont posées sur les murs de leur collège. Ils ont utilisé plusieurs techniques :
- Des slogans forts tels que « Ne ruinons pas la terre, il n’y a pas de planète B »
- Des images chocs pour entraîner une prise de conscience – Pour compenser la perte des petites cuillères, Elior en propose de grandes… bien moins pratiques mais vraiment nécessaires pour certains plats. Voici une affiche imaginée par l’équipe pour susciter le questionnement : « On a des cuillères à soupe… Au lieu des petites cuillères… Pourquoi ? » illustrée par deux petites cuillères ramassées dans la poubelle, cassées en deux, et collées en forme d’émoji furieux.
- L’humour pour réveiller leurs camarades. Par exemple, pour que les élèves respectent le rangement, les éco-délégués ont créé une affiche un peu directe et décalée : « La cantinière, c’est pas ta mère, alors range tes couverts ! »
- Des repères simples pour agir – Recycler les objets courants, tels que les bouchons en plastique ou les piles électriques, demande des gestes simples et un peu de bonne volonté. Voici le rappel écrit de la main des élèves « Pensez à bien ramener vos piles dans le bureau de votre éducateur ». Même si les professeurs préfèreront l’utilisation du terme « rapporter » à la place de « ramener », c’est une action que Mme Vannière souhaite encourager malgré cette imperfection.